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Différentes
formes de violence
Les parents maltraitants sont souvent des personnes vulnérables aux prises avec des problèmes psychologiques et éducatifs qu’elles sont incapables de résoudre seules. La violence est l’expression de leur impuissance. Il faut aider ces parents dans leur tâche éducative, leur offrir une assistance pédagogique et psychologique. Prise en charge, Acte thérapeutique : que faire ? C’est une question de survie que d’exprimer sa révolte. La haine refoulée doit être libérée. Le moteur de toute démarche thérapeutique est de sortir de cet enfermement par la parole. Les mots, petit à petit, vont dénouer, apaiser calmer ces victimes. Le psychologue va aider ces personnes à y voir plus clair dans leurs difficultés, à mieux vivre le quotidien, à mieux gérer leurs émotions. Le “mal de mère” Mettre des enfants au monde et s’épanouir dans sa vie professionnelle n’est pas une tâche facile. Nous sommes en présence de femmes fragilisées qui peuvent se montrer agressives envers leurs enfants. Il ne s’agit pas de grosses pathologies ni d’importants dysfonctionnements maternels, mais seulement de mères ordinaires, celles que l’on rencontre tous les jours. On observe aussi une autre forme de violence faite à l’enfant, qui n’est que l’envers de l’agressivité, l’hostilité contrôlée et refoulée, c’est l’amour abusif, qui étouffe l’enfant. De nombreuses maladies d’enfant sont « matrogènes ». Si les mères étaient moins angoissées, mieux comprises, les enfants seraient mieux portants. Les violences conjugales Les paroles dont sont témoins les enfants détruisent et laissent des séquelles parfois plus graves que les agressions purement physiques. La violence est un crime, elle est destructrice et elle menace même la vie. Le traitement de cette violence consiste à apprendre à chaque individu une autre réponse à ses propres frustrations : abandonner ses privilèges d’adulte, accepter de perdre du pouvoir et enfin apprendre à assumer sa responsabilité et sa culpabilité. La pédophilie, l’inceste Martine Bouillon (substitut du procureur au tribunal de Bobigny) dans « le Nouvel Observateur » de mars 1997 disait : “Le pédophile, c’est Monsieur Tout-le-Monde”. Il s’agit maintenant de rompre le silence et de savoir discerner les troubles d’un enfant devenu tout à coup taciturne, dépressif, renfermé. Le père incestueux n’a pas le profil d’une « bête sexuelle » mais souvent celui d’un homme autoritaire dans sa famille et qui donne l’apparence d’un bon père de famille, bien rangé dans sa vie sociale. La mère est souvent une femme passive, soumise. L’absence de communication entre les différents membres de la famille est souvent remarquée ainsi qu’un certain isolement social. Aussi étrange que cela paraisse, la famille incestueuse trouve un équilibre au milieu de ses conflits internes. Il est ainsi très difficile de repérer des dysfonctionnements quand le « non-dit » prédomine. L’enfant vit l’inceste comme un « secret terrifiant » dont il ne peut sortir car parler serait le plonger dans l’inconnu, dans la peur de perdre cette famille, même si elle n’est pas suffisamment bonne. La vie des enfants victimes d’abus sexuels est dramatique. Ni le temps, ni les événements n’effaceront ces moments. Ces enfants écrasés par la honte et la culpabilité deviennent des adultes qui ont une image négative d’eux-mêmes, qui ne se sentent pas dignes de confiance. Emmanuelle Bosc et Anne Crignon. Pédophilie : la croisade d’une magistrate (interview de Martine Bouillon). Le Nouvel Observateur, Mars 1997, p.84 MIALOCQ H., REBSTOCK P, PERRET-SERRURIER C. et MOURAS J-P. articles dans Le Journal des Psychologues. Mars 1994, mensuel No 115. |